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dimanche 29 mai 2016

Action de solidarité envers les camarades d'Air France


27 Mai 2016 Aéroport de Marignane. 5000 Manifestants pour la relaxe des 16 d’AIR FRANCE et pour le retrait de la loi travail.La mobilisation ne cesse d’augmenter. Continuons de mobiliser.On va gagner !

Voir la vidéo de l'action


Contre la loi EL Khomri, on ne lâchera rien !
L'Euro approche ... 

dimanche 8 mai 2016

Répressions, provocations : sortir du piège

Le chômage : la répression naturelle du capitalisme
Le patronat l'a bien compris : pour nous imposer la suppression des cotisations sociales, la privatisation de la sécu, la baisse des salaires et des retraites, la casse des services publics, le chômage est une arme extrêmement puissante. Encore plus si il est accompagné d'attaques contre le code du travail, contre les prud’hommes, contre les droits syndicaux, et d'un feu vert pour la répression du mouvement syndical. Le chômage est une arme puissante parce qu'il contraint les plus précaires d'entre nous à accepter les conditions d'emplois les plus détestables mais aussi parce que, plus il est fort, et plus les salariés sont contraints à subir facilement les pires conditions de travail de peur d'être touchés à leur tour par le chômage.

La CGT ayant pris la mesure de l'urgence qu'il y a à casser l'opposition et la concurrence qui existent entre les travailleurs en emploi et les privés d'emploi, et entre les travailleurs en général, notre syndicat permet l'organisation des chômeurs et précaires au sein de leur comité, ce qui leur permet de se battre et de joindre leurs combats aux autres syndicats CGT (de l'industrie, du commerce, des services publics, etc) par le biais des Unions Locales et Unions Départementales, qui permettent l'union et la convergence des travailleurs à la base.

La mobilisation contre la loi El Khomri
Comme toute lutte de classe, le mouvement contre la loi El Khomri casse cette division quotidienne et réunit ceux qui d'ordinaires se font concurrence pour l'accès à l'emploi. Les travailleurs, chômeurs, précaires, retraités, étudiants et lycéens font la preuve depuis plus de deux mois de leur détermination à ne rien lâcher et à ne rien concéder dans ce conflit qui nous oppose à un patronat qui s'exprime par la voix du gouvernement du Parti Socialiste. 

Et c'est cette unité et cette détermination qui gène considérablement nos adversaires. Par leur volonté de casser le code du travail, ils souhaitent non seulement casser directement les droits sociaux mais aussi nous ôter les armes juridiques qui participent à défendre et faire valoir les droits qui resteront. Par leur volonté de réprimer dans les entreprises, dans la rue, sur les places, voir directement au domicile c'est le mouvement des travailleurs dans son ensemble qu'ils souhaitent écraser tel un rouleau compresseur. Mais c'est aussi un aveux de faiblesse qui démontre de leur peur de la mobilisation, voir pire, de son amplification et de tout ce que cela serait porteur en terme de progrès social pour les travailleurs. C'est une fuite en avant qui sonne le glas d'un parti qui, depuis trop d'années, n'en finit plus de renier la signification de son propre nom.

Pour le gouvernement et le patronat, 
un seul mot d'ordre : régression !
Notre expérience des luttes syndicales nous prépare à cette attitude devenue ordinaire dans les conflits sociaux : le pouvoir économique et politique joue le pourrissement en faisant durer, en semant la zizanie et en détournant le débat sur d'autres sujets que les raisons du conflits.
  • C'est ainsi que plus de deux mois de lutte, de débats institutionnels et parlementaires autour de la Loi El Khomri pourraient accoucher d'un simple recours au 49.3, un passage en force que François Hollande lui-même définissait ainsi en 2006 : "Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire."
  • De plus en plus visible aux yeux de tous : la répression et les provocations de la Police sont mises en évidences et dénoncées par les manifestants. L'objectif du gouvernement étant de couper les travailleurs en deux : intimider les uns et pousser à l'énervement, à la vengeance et à la radicalisation des autres.
  • La résultante étant que le débat ne se focalise plus que sur le thème de la « violence »: celle des policiers, de la BAC et des CRS aux yeux des manifestants et celles d'une partie des manifestants aux yeux du gouvernement, des patrons et des médias dont ils sont les propriétaires.
Tribunal de Grande Instance à Marseille
Provocations, répressions
Dès les premières manifestations, le gouvernement avait pris la décision de réprimer. La manifestation du 17 mars à Marseille, majoritairement composée de lycéens avait été piégée par deux voitures de la police nationale à qui les ordres avaient été donnés de doubler la manifestation en passant en plein milieu et en bousculant les protagonistes. A la première réaction d'un manifestant, les arrestations avaient été immédiates. Par la suite, les manifestations non déclarées en préfecture ont systématiquement connue ce genre de provocation.

C'est là une tactique ouverte de « bordelisation », mais il en existe des plus vicieuses comme ces policiers déguisés en manifestants casqués qui cassent tout sur leur passage et qui finissent en fin de manifestation par arrêter le premier manifestant qui est à leurs cotés. Plusieurs cas ont été démasqués comme sur la photo ci-contre en flagrant délit d'usurpation d'appartenance syndicale.

En ce qui concerne la répression directe, sans somation, les tires tendus de flashball, les bombes lacrymogènes, les gazages, même si nous ne sommes pas surpris, nous n'avons pas besoin de nous étendre pour justifier du niveau de révolte que cela nous évoque. 

Ajoutons par ailleurs que rien ne justifie, dans nos manifestations, la présence de la Brigade Anti-Criminelle (BAC). Car jusqu'à preuve du contraire, au moins depuis le début du mandat « Socialiste », les seules crimes que l'on a à déplorer dans les manifestations sont à mettre sur le compte des forces de l'ordre. En particulier sur celui de leurs donneurs d'ordre.




Diviser pour mieux régner
Le poids du chômage et de la précarité additionnés à ces attaques directes alimentent ce sentiment d'injustice qui touche les manifestants et qui génèrent des résistances, de la plus pacifiste : sitting, dying, à la plus offensive : jet de projectiles. Une réaction spontanée sur-médiatisée qui est globalement maîtrisée par les forces de l'ordre, et ce, malgré les risques que font courir les autorités à leurs subalternes. Il est par ailleurs plusieurs déclarations de plusieurs syndicats de police qui témoignent de l'incompréhension des directives qui leur sont données. S'interrogeant notamment sur la non-arrestation d'éléments identifiés comme « casseurs ».

Et c'est précisément pour que nous fassions face à ces prétendus casseurs plutôt qu'aux casseurs d'emploi que sont le patronat français et ses sbires du gouvernement, que la CGT est sommée de faire la discipline dans les rangs des manifestations .

C'est pourquoi nous devons être clair sur ce point : la CGT appelle à la grève, aux manifestations et au blocage de l'économie. Elle soutient toute action qui va en ce sens. Les militants CGT participent à la lutte de cette manière. C'est pourquoi la CGT trouve scandaleux qu'on lui assène de faire le travail de la police.

D'autant « qu'en pleine période de crise » les forces de l’ordre ne manquent pas de moyens puisqu'il y a moins d'un mois, plus de 650 millions d'euros ont été débloqués pour les policiers et les gendarmes.

Lire l'article :

Nous voyons aussi que l'état d'urgence n'est pas un outil de lutte contre le terrorisme mais bien un outil de lutte contre les luttes des travailleurs en France. Tandis que les rassemblements commerciaux peuvent avoir lieux sans encombre, le moindre rassemblement contre la Loi El Khomri est encadré par la police et les CRS et régulièrement réprimé violemment.

Réprimer un 1er mai ? Tout un symbole
1er mai 2016 au coté
des camarades Kurdes



Choqués par la présence des CRS qui ont entouré le début et la fin de la manifestation du 1er mai, pourtant particulièrement pacifiste en dépit du climat de lutte, nous dénonçons les contrôles et la chasse aux manifestants revendiquée par le premier ministre M. Valls. 



Les arrestations arbitraires qui ont eu lieu sont inadmissibles tant pour les syndicalistes arrêtés à tort que pour le dangereux « terroriste » mis en garde à vue pour avoir eut la malchance d'aller jouer à la pétanque ce 1er mai 2016. Une bien triste occasion pour nous de rappeler ce que le 1er mai signifie pour le mouvement ouvrier...

1er mai 1891 : Fusillade des Fourmies
Partout à travers le monde, les travailleurs célèbrent ce jour en l'hommage de la grève générale amorcée le 1er mai 1886 aux Etats-Unis. Les syndicalistes y revendiquaient la journée de 8 heures de travail maximum. La répression fut très dure : à Chicago 3 syndicalistes furent assassinés par la police, 4 furent pendus, et un se suicida mystérieusement dans sa prison. Par la suite le mouvement ouvrier international fera du 1er mai une journée de lutte pour la réduction du temps de travail. La répression y sera très souvent meurtrière.

En 1919, cette journée deviendra un jour férié en France. Pour nous c'est une journée pendant laquelle nous rendons hommage à nos camarades mort de la répression capitaliste mais aussi pendant laquelle nous célébrons une journée de la lutte internationale des travailleurs, pour leur affranchissement de l'exploitation capitaliste.



NOS OBJECTIFS, NOS MOYENS
Notre objectif principal est le retrait total de la Loi El Khomri et pour cela nos armes principales sont la grève, les rassemblements, les manifestations et le blocage de l’économie. Nous faisons plier le patronat en cessant de lui produire ses précieux profits. De plus la grève permet de libérer du temps aux travailleurs pour organiser des actions en convergence avec leurs camarades en lutte. Les privés d'emploi organisés à la CGT se joignent à ce combat en participant aux actions, toujours solidaires des travailleurs en emploi, en particulier les précaires des petites entreprises afin qu'eux aussi aient la possibilité de se joindre au combat sans se faire licencier. La question qui nous est commune à tous étant l'exploitation du travail que génère la propriété privée des entreprises.
Face à un système de production qui suffoque, les luttes des travailleurs portent en elles tous les outils nécessaire à la transformation de la société. C'est pourquoi nous nous devons de donner à ces luttes toutes les possibilités d'expressions conséquentes.

Voir la manifestation du 28 avril

« Conséquentes » car le piège qui nous est tendu est de tomber dans un affrontement stérile à la police, non seulement parce qu'il nous détourne des responsables véritables mais parce qu'il entraîne une spirale de complications qui absorbent tout le temps des militants : autant de temps passer devant un tribunal ou devant un commissariat c'est autant de temps perdu à convaincre et à mobiliser. Même si la répression n'est jamais voulue, c'est en gardant notre sang froid que nous gagnons en crédibilité et que nous faisons la preuve de notre détermination. Le mouvement des travailleurs n'est pas un mouvement spontané fait d'actions symboliques, il se construit par la convergence des luttes et avance sûr de lui-même en massifiant ses rangs et en multipliant les actions contre le capital.


Pour l'arrêt de la répression des manifestations 
et des rassemblement des travailleurs

Pour l'abandon des peines encourues
par les manifestants contre la loi El Khomri

Pour l'arrêt immédiat des sanctions et licenciements 
pour les salariés en lutte dans leurs entreprises

POUR LE RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI