Une fois de plus les chômeurs et précaires CGT 13 ont exprimé leurs colères face à la précarité que nous impose le gouvernement au service du patronat. Il est clair que le chômage est un outil pour nous imposer les régressions sociales mais il est clair aussi pour nous que nous ne sommes pas prêt à l'accepter.
Plusieurs dossiers de demande d'annulation de dettes ont été déposés. La direction a été compréhensive mais nous a interpellé sur le fait que nous nous adressions toujours au même Pôle-Emploi. En effet le Pôle Emploi de la rue Paradis sera très bientôt interpellé, notamment sur le fait qu'il a accueilli cette semaine, Christian Estrosi (UMP), président du conseil régional PACA, proche du Front National. Venu ce lundi 11 avril pour signer une convention entre la région et Pôle-Emploi, ce monsieur vient de nous imposer la suspension du RSA aux travailleurs privés d'emploi qui refusent 2 offres "raisonnables". Toujours avec le même discours sur les chômeurs qui se conforteraient dans le "luxe" des 400 euros par mois.
Les privés d'emploi ne refusent jamais les emplois qui correspondent à leurs qualifications et leurs aspirations salariales. Mais pour tirer les salaires vers le bas, le gouvernement est prêt à discriminer voir même à mettre des coups sur ceux qui n'acceptent pas la précarité comme une donnée naturelle de la vie en société.
Voir le tract cliquer ci dessous:
Communiqué sur l'action
Pôle
emploi fait la chasse aux chômeurs susceptibles d’avoir perçus
des allocations indues. En cas de trop perçu et toute illégalité,
Pôle Emploi déduit directement la somme due des allocations sur le
mois suivant sans saisir le juge comme le prévoit la loi. C’est
illégal comme l’a confirmé la décision du Conseil d’ Etat du 5
octobre 2015 qui a annulé, notamment pour cette raison, la
Convention Unedic agréée par le ministre du travail et signée par
MEDEF/CGPME/UPA/CFDT/CFTC/FO.
Tous
les syndicats des entreprises où travaillent des salariés
précaires, intérimaires, intermittents sont appelés à informer
ces salariés de la situation, à recenser ceux qui en sont victimes
et à nous faire connaître leur dossier.
Il
faut savoir que le projet de loi-travail inverse la situation :
ce que le Conseil d’Etat interdit, la loi El-Khomry l’autorisera.
Si la loi devait passer, Pôle Emploi n’aura plus besoin de saisir
le juge et pourra prélever directement et cette fois légalement sur
les allocations chômage. Autrement dit, si Pôle Emploi a fait une
erreur, ce sera aux salariés privé d’emploi d’engager une
procédure judiciaire à leurs frais pour faire valoir ses droits. Et
dans tous les cas, le demandeur d’emploi aura beaucoup de
difficultés à obtenir un étalement du remboursement.
Vous
noterez que cette question souligne une fois de plus l’impact
inacceptable qu’aurait la Loi El-Khomry sur l’ensemble des
salariés et, dans ce cas, les intérimaires, intermittents du
spectacle et précaires en général.
Comme
le projet du gouvernement et du patronat est bien de dévaloriser le
travail et les savoirs-faires dans le but de faire naître une
main-d’œuvre corvéable à merci, il leur faut aussi déstructurer
la protection sociale dont les salariés seront de plus en plus
nombreux à devoir dépendre.
Il
nous faut donc impérativement trouver les moyens de faire échec
ensemble à ce projet. Pour cela les syndicats et les structures CGT
spécifiques de notre département coopérent à l’organisation et
la mobilisation des salariés précaires.
Dans
ce but, nous vous invitons à prendre contact avec le Comité des
Privés d’Emploi, l’Union syndicale des Intérimaires et le
Synptac en vue d’initiatives communes dans les meilleurs délais.
Nous allons faire retirer
cette Loi El Khomri !
Rendez vous
JEUDI 28 AVRIL
10H30 AUX VIEUX-PORT